Le châtaignier est présent, à l’état naturel, en Ardèche, depuis toujours.
Le développement de sa culture remonte environ au 13ème siècle, avec l'apparition de la technique du greffage. L'âge d'or se situe aux alentours de 1860 avec une production de 40 000 tonnes de châtaignes.
Le châtaignier commence à être délaissé dès la fin du 18ème siècle. La châtaigneraie ardéchoise passe alors de 60 000 hectares en 1870 à 6 000 hectares en 1960 à cause de l’apparition des maladies, de l’exode rural et de l’industrie des tanins.
A partir de 1960, le recul de la châtaigneraie entraîne une première prise de conscience sur sa possible disparition et des opérations de sauvegarde se mettent en place : replantation, création d’un syndicat de producteur, congrès national du châtaignier ...
Aujourd'hui, l’Ardèche est le premier producteur de châtaignes avec 5000 T par an soit la moitié de la production française.
Histoire de la castanéiculture ardéchoise5 000 T
Production départementale moyenne
5 à 6000 ha
Surface de châtaigneraies exploitées
10 000 ha
Surface de châtaigneraies potentiellement récupérables
1 T / ha
Rendement moyen
80 arbres / ha
Densité moyenne
65
Variétés sativa traditionnelles ont été recensées en Ardèche
Tous les maillons de la filière, de la production à la transformation sont présents en Ardèche.
Cela représente environ 1 000 Équivalent Temps Plein.
1 000 personnes environ ramassent la châtaigne en Ardèche. 50% d'entre eux sont des exploitants agricoles professionnels. Les autres sont des pluri-actifs, retraités... qui tirent un revenu complémentaire de la récolte des châtaignes.
La châtaigne est une activité complémentaire à d’autres productions, principalement l’élevage et l’arboriculture fruitière. Elle a un rôle prépondérant pour l’équilibre des systèmes d’exploitation dans les zones défavorisées puisqu’elle représente de 20% à 60% des revenus. Bien souvent le châtaignier est la seule possibilité de culture dans les pentes où il se trouve.
Deux coopératives et une dizaine d'expéditeurs privés se partagent la collecte des châtaignes récoltées. Une partie de la châtaigne fraîche est exportée vers le nord de l'Europe (Suisse, Allemagne ...).
Les transformateurs industriels ardéchois ont un savoir-faire historique et une renommée établie. Ils exportent la Châtaigne d'Ardèche à travers le monde.
La Châtaigne d'Ardèche se vend principalement en frais (60%), le reste est transformé (40%). La transformation de la châtaigne est une activité en fort développement puisque le consommateur « n'a plus le temps » ou « ne sait plus » consommer la châtaigne fraiche.
Les professionnels de la filière sont représentés au sein de deux structures :
Le Syndicat de Défense de la Châtaigne d'Ardèche (SDCA) dont le rôle consiste à assurer le fonctionnement de l'AOP et l'accompagnement technique de la production.
Le Comité Interprofessionnel de la Châtaigne d'Ardèche (CICA) dont le rôle consiste à promouvoir l'AOP, mettre en relation l'ensemble des opérateurs, assurer le suivi économique de la filière et gérer les programmes de développement.